Cuisine libanaise saine, créative et faite maison en assiette et en sandwich

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Le fassolia, ou l’un des meilleurs plats libanais

Je ne sais pas si vous vous souvenez de la scène finale du film Ratatouille. Alfredo Linguini, aidé par le petit rat Rémy, sert une ratatouille au critique culinaire Anton Ego, un personnage austère et du genre difficile à satisfaire.

Le plat choisi, pour le moins inattendu, émerveille contre toute attente le critique qui en laisse tomber sa fourchette, et qui adresse 5 étoiles au restaurant.

En effet, ce plat « familial » a réveillé en lui son âme d’enfant, dans une madeleine de Proust le replongeant dans ses souvenirs lointains, lorsque sa mère lui servait de la ratatouille.

Le Fassolia, c’est un peu tout ça chez le méditerranéen qui sommeille en nous. En effet, c’est un plat qui existe en plusieurs variantes en fonction des régions de la Méditerranée, et qui était généralement cuisiné par les grand-mères de divers pays des Balkans jusqu’au Maghreb en passant par le Moyen-Orient.

S’il est culte, c’est aussi bien par les souvenirs qu’il véhicule – un plat imposé par nos mères qui nous forçaient à le finir, alors que nous rêvions de frites et de nuggets – que par sa composition alimentaire, à savoir un ragoût paysan aux mille et une vertus nutritionnelles.

Des haricots blancs mijotés dans une sauce tomate savoureuse avec des épices, de l’ail, du riz basmati, et une portion de viande noble, ici de l’agneau. En voilà un plat réconfortant et typique des « Zones bleues », ces zones où l’espérance de vie en bonne santé bat des records, particulièrement autour de la méditerranée. Il en existe d’ailleurs une multitude de versions en fonction des pays.

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Il faut savoir que ce plat naturellement calorique est l’antithèse des plats transformés artificiellement caloriques (qu’on appelle aussi les « calories vides », dans le milieu de la nutrition).

À l’époque, la dépense énergétique était bien plus élevée qu’aujourd’hui. Nos aînés travaillaient dans des conditions plus difficiles, il y avait moins de confort et leur passe-temps étaient beaucoup moins empreints de sédentarité par rapport à aujourd’hui.

Dès lors, on comprend pourquoi certains étaient en relative bonne santé – pour peu qu’ils avaient accès à des soins comparables à ceux d’aujourd’hui – par rapport à la génération des baby-boomers jusqu’aux générations actuelles, qui ont connu l’alimentation transformée et les plaisirs un peu plus, disons… pertubants pour l’organisme.

Si à l’époque, les enfants rêvaient plus de fast-foods que de plats de campagnes, ce genre de recettes familiales et hyper-nutritives reviennent de plus en plus sur le devant de la scène. Pour leur goût réconfortant tout d’abord, grâce aux épices qu’ils contiennent, et dont la recette est le fruit de plusieurs centaines d’années d’ajustements. Et pour leurs vertus nutritionnelles, là aussi testées et validées par des générations de femmes et d’hommes qui vivaient souvent dans des conditions bien plus inconfortables qu’aujourd’hui.

En effet, ce plat est une synthèse sur le plan de la nutrition : des graisses saturées qui ont fait couler beaucoup d’encre mais qui, apportées en quantité raisonnable, sont nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme (surtout en début ou milieu de journée), des protéines végétales et des fibres provenant des haricots blancs, puis des glucides « de bonne qualité » à index glycémique modéré provenant du riz basmati.

 

Ce n’est pas pour rien que je l’ai placé en 4è position dans mon top 20 des meilleurs plats traditionnels libanais. C’est un plat idéal pour l’automne et l’hiver, ou simplement pour se réconforter en été. Même si cela est totalement contre-intuitif, il reste judicieux de consommer des potages, des ragoûts ou des plats en sauce en été, car ils apportent les sels minéraux dont on peut manquer par temps chaud.

Tout cela pour dire que lorsque j’ai demandé à mon père une idée de plat libanais réconfortant et typique du pays du Cèdre, c’est tout naturellement qu’il m’a cuisiné un Fassolia comme le faisait sa mère, et une fois ma fourchette à terre, j’ai tout de suite voulu le proposer en édition limitée à la carte Libshop.

Depuis lors, ce plat a été maintenu à la carte et il le restera tant que certains aficionados continueront de nous le réclamer 🙂

Photo de Ziyad
Ziyad
Co-fondateur de Libshop, passionné de nutrition et explorateur digital !

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